Après l’ouverture de la première grande exposition temporaire « Nous et les autres – Des préjugés au racisme » au Musée de l’Homme à Paris en mars 2018, l’exposition itinérante s'est ouverte au Musée de la mémoire et des droits de l’homme à Santiago.
Cette nouvelle exposition, ouverte au public du 25 avril 2019 jusqu’au 29 septembre 2019, a été inaugurée en présence de l’Ambassadeur de France au Chili, Roland Dubertrand, de la présidente du Musée de la mémoire, María Luisa Sepúlveda et des représentants de diverses institutions et organisations.
L’exposition est placée sous le thème des migrations, enjeu au cœur de nos sociétés actuelles et vise à interpeller les visiteurs sur les moyens de lutter contre les pratiques racistes et les mettre face à leurs propres représentations. Elle permet aussi de promouvoir la reconnaissance de l’égalité des droits.
Pour Francisco Javier Estévez Valencia, directeur exécutif du Musée de la mémoire, titulaire de la Chaire UNESCO/Madanjeet sur la promotion de la tolérance et de la non-violence par l’éducation au Chili et en Amérique latine et lauréat du Prix UNESCO-Madanjeet Singh 2014, il est crucial de considérer la migration comme un droit humain qui doit être protégé.
Par des supports audiovisuels et des installations interactives, l’exposition met en lumière la construction des préjudices raciaux à travers le processus de « catégorisation » ; processus qui a historiquement conduit à l’institutionnalisation du racisme en société. A travers des exemples tels que l’expansion coloniale, les nationalismes, on peut percevoir les mécanismes sous-jacents aux discriminations et à la domination raciale. Enfin, l’exposition questionne aussi la construction d’une société « antiraciste » et tous les mécanismes mis en place pour prévenir et changer les pratiques d’exclusion individuelle ou collective.
Avec le soutien de l’UNESCO et de l’Institut français du Chili, cette exposition novatrice est l’occasion de rappeler que le racisme est une construction sociale qui a conduit à de nombreux crimes qui se perpétuent encore aujourd’hui. C’est pourquoi, l’UNESCO s’engage dans des actions concrètes au niveau local dans la lutte contre les discriminations et le racisme, notamment par le biais de la Coalition internationale des villes inclusives et durables – ICCAR, lancée en 2004, à laquelle appartient la ville de Santiago.