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Le partenariat UNESCO/UE de lutte contre la désinformation et les discours de haine à l’échelle mondiale se développe
A community radio station in Kenya supported by the Social Media 4 Peace project organizes live talk shows in local languages on hate speech and disinformation in 2023. UNESCO

 

 

Le projet Réseaux sociaux pour la paix (en anglais Social Media 4 Peace, SM4P), financé par l’UE, a été lancé en 2025 avec une extension significative à l’Irak, l’Afrique du Sud et le Kirghizistan.

 

25 février 2025

Forte des succès rencontrés en Bosnie-Herzégovine, en Colombie, en Indonésie et au Kenya, l’UNESCO continue de renforcer la résilience des sociétés face aux discours de haine, à la désinformation et aux autres contenus néfastes en ligne, tout en promouvant la paix par le biais des réseaux sociaux.

 

Initialement lancé en 2021 avec une contribution de 4 millions d’euros de l’UE, SM4P a réussi à impliquer des acteurs nationaux clés pour développer des réponses localement informées aux défis posés par les contenus en ligne néfastes en Indonésie, au Kenya, en Bosnie-Herzégovine et en Colombie. Avec une nouvelle contribution de 4 millions d’euros en 2025, le projet va étendre son impact en Irak, au Kirghizistan et en Afrique du Sud, tout en renforçant les résultats obtenus en Indonésie et au Kenya.

 

"Le partenariat entre l’UNESCO et le Service des instruments de politique étrangère de l’UE nous permet d’aborder rapidement et avec souplesse l’impact des contenus néfastes dans les sociétés exposées aux conflits et aux environnements polarisés, tout en protégeant la liberté d’expression et les droits des communautés les plus vulnérables et marginalisées."

 

Tawfik Jelassi

Sous-directeur général pour la Communication et l’information, UNESCO

 

À ce jour, le projet SM4P a mobilisé plus de 80 partenaires par le biais de coalitions nationales multipartites en Bosnie-Herzégovine, en Colombie, en Indonésie et au Kenya. Le projet a produit une étude innovante pour mieux comprendre les impacts réels des discours de haine et de la désinformation sur les sociétés, en particulier sur les communautés en situation de marginalisation et de vulnérabilité, développé plus de 20 outils de plaidoyer et d’autonomisation des utilisateurs, et formé plus de 3 000 jeunes, journalistes et dirigeants d’OSC. Ces efforts ont permis d’améliorer la vérification des faits, le plaidoyer, l’éducation aux médias et à l’information et les récits de consolidation de la paix tout en protégeant la liberté d’expression.

 

Les coalitions nationales multipartites sont parvenues à impliquer les plateformes numériques dans la résolution des problèmes locaux liés à la diffusion de contenus néfastes en ligne. Anida Sokol, de Media Centar Sarajevo, explique :

 

"En Bosnie-Herzégovine, nous avons une société civile dynamique qui s’est engagée à surveiller et à lutter contre les discours de haine. Auparavant, bien que notre pays ait été confronté à des défis pressants liés au discours de haine en ligne, les principales plateformes de réseaux sociaux n’avaient pas de présence locale ni d’engagement dans le pays. Grâce à la coalition multipartite, les choses ont changé. Nous établissons des dialogues significatifs avec les plateformes numériques et exigeons davantage de responsabilité."


Anida Sokol

 

De même, le projet a renforcé la coordination entre les parties prenantes. Rosemary Mwangi, de l’Autorité de la Communication du Kenya, partage son expérience :

 

"Au Kenya, tous nos efforts ont souffert d’un échange incohérent de connaissances et d’expériences entre nous. Aujourd’hui, nous avons uni nos forces au sein de notre coalition multipartite, FeCoMo. Nous adoptons des positions communes sur les questions émergentes relatives aux espaces numériques, et sommes beaucoup plus à même d’exprimer les besoins de nos communautés lorsque nous parlons d’une seule voix."

 

Rosemary Mwangi

 

L’influence de SM4P s’étend au-delà de ses pays cibles, contribuant aux discussions politiques mondiales sur la gouvernance des plateformes. Lors de la Conférence internationale 2024 sur la gouvernance des plateformes numériques à Dubrovnik, organisée conjointement par l’UNESCO et l’autorité nationale de régulation de Croatie, les partenaires du projet SM4P ont joué un rôle essentiel dans l’élaboration de la vision du Forum mondial des réseaux. Leur participation a permis de combler les lacunes de connaissances et de faire progresser les objectifs collectifs en matière de gouvernance numérique.

 

Le programme SM4P se poursuivra jusqu’en décembre 2027, encourageant la collaboration entre les différentes parties prenantes et renforçant la résilience contre les préjudices en ligne. L’accent sera mis sur la mise en œuvre des Principes de l’UNESCO pour la gouvernance des plateformes numériques, en veillant à ce que les droits de l’homme et la liberté d’expression restent au cœur de la gouvernance numérique. Les coalitions multipartites créées dans le cadre du projet SM4P joueront un rôle déterminant dans l’application de ces principes au niveau local, tout en contribuant à leur mise en œuvre à plus grande échelle.

 

The project's national coalition of Kenya participates
in a training workshop in 2023, 
during which the coalition adopts a joint resoultion for a multisectoral approach and action
to address gendered disinformation and hate speech on digital platforms. UNESCO

 

On February 12, 2025, Christina Kokkinakis, Permanent Representative of
the European Union to UNESCO, delivers an opening remark and partipates
in the kick-off workshop for the expansion of
the Social Media 4 Peace project at UNESCO HQ in Paris. UNESCO

 

URL: https://www.unesco.org/fr/articles/le-partenariat-unesco/ue-de-lutte-contre-la-desinformation-et-les-discours-de-haine-lechelle?hub=701