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Une nouvelle étude de l’UNESCO révèle qu’une majorité de pays ne garantit pas le droit à l’enseignement préprimaire
© UNESCO

Une nouvelle étude de l’UNESCO sur le droit à l’enseignement préprimaire montre que, dans deux tiers des pays du monde, il n’existe aucune disposition juridique assurant la gratuité et le caractère obligatoire de l’enseignement préprimaire.

 

Sur les 193 pays couverts par l’étude, 63 ont adopté des dispositions juridiques assurant la gratuité de l’enseignement préprimaire, et 51 l’ont rendu obligatoire dans leur cadre juridique national.

 

« Nous sommes préoccupés par la situation de l’enseignement préprimaire sur le plan des droits juridiques et par le fait que trop peu de pays l’ont consacré en tant que droit », déclare Borhene Chakroun, Directeur de la Division de l’UNESCO pour les politiques et les systèmes d’apprentissage tout au long de la vie.

 

Malgré la lenteur du rythme d’adoption de cadres juridiques, l’étude indique que le nombre d’inscriptions dans l’enseignement préprimaire a augmenté partout dans le monde depuis 1999, avec une accélération à partir de 2010. Toutefois, un enfant sur deux ne reçoit toujours pas d’enseignement préprimaire à l’heure actuelle.

 

L’éducation et la protection de la petite enfance (EPPE) sont de plus en plus reconnues comme essentielles à la réalisation d’un large éventail de droits éducatifs, sociaux et économiques. Elles permettent à tous les enfants, y compris les plus vulnérables, de commencer l’école sur un pied d’égalité avec leurs pairs, et contribuent à améliorer la réussite scolaire et l’équité sociale.

 

L’étude révèle que les pays où l’enseignement préprimaire est gratuit et obligatoire ont un taux supérieur de bien-être de la petite enfance.

 

Il ressort des études de cas que l’instauration de l’enseignement préprimaire gratuit et obligatoire pourrait avoir une incidence sur la qualité de l’éducation dans certains pays en raison du niveau de préparation des enseignants, et que la formation de ces derniers pourrait être affaiblie par l’élargissement soudain de l’enseignement préprimaire. Il est par conséquent primordial d’assurer le renforcement des capacités des établissements de formation des enseignants et de recruter un personnel enseignant formé au niveau préprimaire.

 

En mettant en avant une approche fondée sur les droits de la mise en œuvre de l’enseignement préprimaire, l’étude entend compléter la documentation existante sur la cible 2 de l’Objectif de développement durable 4, qui porte principalement sur les résultats en matière de politique.

 

Sur la base de ses conclusions, l’étude propose aux décideurs un ensemble de leviers favorisant l’intégration de l’éducation préprimaire et de la petite enfance, en tant que droit de la personne, dans les objectifs d’éducation et de développement à long terme.

 

Lire également la note de sensibilisation qui accompagne l’étude et en présente les principales conclusions

 

Le 28 janvier 2021, l’UNESCO organise un dialogue novateur sur l’éducation et la protection de la petite enfance afin d’engager les dirigeants mondiaux, les décideurs politiques et les autres parties prenantes de l’EPPE dans une stratégie de partenariat mondial. La réponse à la pandémie de COVID-19 a relativement négligé les jeunes enfants, qui sont devenus les principales victimes de cette crise, du fait de ses conséquences permanentes sur leur éducation et leur bien-être.

 

Photo: fotorawin/Shutterstock.com

 

URL:

https://fr.unesco.org/news/nouvelle-etude-lunesco-revele-quune-majorite-pays-ne-garantit-pas-droit-lenseignement