La présente étude décrit l’ingérence comme étant ritualisée dans un contexte de montée en puissance de la démocratie en tant que sujet de préoccupation internationale. La formation d’un référentiel international de la gestion démocratique de l’État en Afrique s’impose ainsi aussi bien aux « entrepreneurs d’intervention » qu’aux « importateurs » de modèles institutionnels dans ce continent. La mise en oeuvre d’instruments internationaux d’action publique de promotion de la démocratie ouvre la possibilité de voir des logiques réalistes à l’oeuvre dans les différentes formes d’intervention. Elle permet également d’envisager l’interventionnisme et la réception de « modèles institutionnels » en Afrique comme des « rites d’interaction » au sens où Goffman l’entend.