La deuxième édition du Rapport mondial de suivi sur l’éducation (Rapport GEM) présente les dernières données disponibles sur les progrès accomplis à l’échelle mondiale dans la réalisation des cibles des objectifs de développement durable des Nations Unies relatives à l’éducation.
À l’heure où des centaines de millions de personnes sont encore non scolarisées et où beaucoup quittent l’école sans avoir acquis les compétences fondamentales, il est évident que les systèmes éducatifs sont bien loin d’atteindre les objectifs mondiaux. Les populations marginalisées en supportent actuellement la plupart des conséquences, mais sont également celles qui bénéficieront le plus des résultats obtenus, pour peu que les décideurs prêtent suffisamment d’attention à leurs besoins. Face à de tels défis, et compte tenu des restrictions budgétaires et de l’importance accrue accordée à la rentabilité axée sur les résultats, les pays sont à la recherche de solutions. Parmi celles-ci, une plus forte obligation de rendre des comptesarrive souvent en tête de liste.
Le présent résumé du Rapport GEM 2017/2018 passe en revue les différentes approches qui existent en matière de reddition de comptes dans l’éducation, depuis les pays qui ne sont pas familiarisés avec le concept et où les violations du droit à l’éducation sont monnaie courante, jusqu’aux pays où l’obligation de rendre des comptes constitue une fin en soi et non plus un moyen de parvenir à une éducation inclusive, équitable et de qualité et un apprentissage tout au long de la vie pour tous.
Le rapport souligne que l’éducation est une responsabilité partagée. Si celle-ci incombe en premier lieu aux gouvernements, tous les acteurs – établissements scolaires, enseignants, parents, élèves, organisations internationales, prestataires du secteur privé, société civile et médias – ont un rôle à jouer dans l’amélioration des systèmes éducatifs. Le rapport insiste sur l’importance de la transparence et de la disponibilité des informations, mais appelle à une utilisation prudente des
données. Il préconise d’éviter les systèmes de reddition de comptes qui reposent dans une trop large mesure sur une évaluation restrictive des performances et sur des sanctions punitives. Enfin, à l’heure où les outils de reddition de comptes se multiplient, le rapport démontre clairement quels sont ceux qui sont efficaces et ceux qui ne le sont pas.