Au 22 mai, pour célébrer la Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement et le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, l'UNESCO a organisé en son Siège l’événement intitulé « Rendre la culture accessible à tous».
Dans son discours d'ouverture, la Directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, a souligné l'importance de la défense et de la promotion de la diversité culturelle en tant qu'outil de dialogue et de paix. « La diversité culturelle est un combat, un combat politique par excellence. Un combat pour défendre la légitimité d'un droit de la diversité culturelle qui s'est imposé et qui est enraciné dans les consciences et réaffirmer la légitimité des politiques publiques à adopter et à conduire des politiques de soutien à la culture et à la création. »
Dans les deux tables rondes qui ont suivi, des acteurs de haut niveau du domaine de la muséologie, de l'industrie technologique et des organisations internationales ont proposé une série de stratégies pour garantir que tous les individus - indépendamment de l'âge, du sexe, de la nationalité ou du handicap – ont le droit humain fondamental d'accéder à la culture.
Karima Bennoune, Rapporteuse spécial des Nations Unies dans le domaine des droits culturels, a déclaré que « la culture n'est pas un luxe », mais qu'elle fait partie intégrante des droits de l'homme et que les États, en particulier, ont la responsabilité de la protéger. En parlant du lien entre la culture, la paix et le développement, elle a souligné l'exemple de Medellin, en Colombie, ville qui a adopté avec succès une forte politique culturelle pour surmonter les conflits et les divisions.
Youma Fall, Directrice de « Langue française, culture et diversité » à l’Organisation international de la Francophonie, et Ghita Khaldi, Vice-Présidente du Réseau artériel panafricain, ont souligné l’importance des actions locales, tout particulièrement dans le contexte africain, pour promouvoir l’accès à la culture et à la diversité culturelle.
Comme les nouvelles technologies rendent la culture plus accessible que jamais, Octavio Kulesz, fondateur de la première maison d'édition électronique en Amérique latine et l'un des auteurs du rapport 2018 de l'UNESCO Re | Penser les Politiques Culturelles, a souligné l'importance d'assurer la diversité culturelle dans l’environnement numérique. Cet environnement devrait être inclusif et ouvert aux petits acteurs indépendants en plus des plates-formes dominantes, a-t-il soutenu.
Amit Sood, Directeur de Google Arts & Culture, a expliqué comment la technologie répondait à la demande des populations « d’accéder à la culture de différentes manières et dans différents contextes ». Il a déclaré que Google, via l’application Google Arts & Culture, rend accessible plus de six millions d’artefacts en ligne, en soutenant les conservateurs de musée qui racontent les histoires d’objets de leurs collections.
Vincenza Lomonaco, Ambassadrice et Déléguée permanente de l'Italie auprès de l'UNESCO, a décrit les initiatives prises en Italie pour élargir l'accès culturel aux jeunes et aux communautés de migrants.
Léontine Meijer-van Mensch, membre du Conseil exécutif du Conseil international des musées (ICOM), a souligné que rendre les musées plus accessibles signifie favoriser la diversité. Elle a convenu que « la technologie numérique change les musées » et a déclaré que l'ICOM travaille sur un nouveau code d'éthique pour les musées qui répond au nouveau paradigme professionnel.
Une performance de l'Ensemble Son Joropo, groupe de jeunes musiciens et chanteurs de Puerto Carreño, en Colombie, a marqué l'ouverture de l'événement.
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