La citoyenneté au sens moderne implique certains devoirs, parmi lesquels le devoir fiscal. Si les États ont toujours eu à faire face à des tentatives d’évitement de l’impôt par les contribuables, la mondialisation a introduit une dynamique inédite d’évasion fiscale. Face aux « citoyens du monde », les États peuvent déplorer le manque de civisme par rapport à l’impôt ou entrer dans le jeu de la compétition fiscale. En s’appuyant sur une connaissance intime du sujet par l’auteur qui a mené une première carrière de fiscaliste international, sur des apports théoriques sur la citoyenneté et sur une enquête sociologique auprès de trente-cinq individus appartenant à l’élite économique mondiale, cet article analyse le cercle vicieux qui mine l’un Les dispositifs numériques ont colonisé de nombreuses facettes de notre quotidien et l’école obligatoire s’approprie maintenant cette évolution. Les finalités annoncées sont souvent associées à la notion de citoyenneté numérique. Parallèlement, les institutions scolaires définissent les environnements numériques d’apprentissage que les enseignants et élèves doivent adopter. Se positionnant dans les humanités numériques, les auteurs interrogent les définitions affichées de la citoyenneté numérique, les confrontent à la nature sui generis du numérique et de son industrie, pour enfin questionner le rapprochement entre ceux-ci et l’école publique. Des enjeux d’émancipation citoyenne, d’autonomie et de gouvernance servent l’analyse et permettent de conclure à la nécessité de débattre les contradictions pédago-numériques.