Alors que les contenus haineux, la désinformation et les théories du complot se multiplient dans le monde entier, les ministres de l’éducation détermineront les priorités clés pour lutter contre les discours de haine en ligne et hors ligne par l’éducation, lors d’une conférence ministérielle mondiale qui se tiendra le 26 octobre 2021 et qui sera menée par le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, et la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay.
Présidée par le président namibien Hage Geingob, la Conférence mondiale des ministres, la première du genre, est organisée par l’UNESCO en partenariat avec le Bureau des Nations Unies pour la prévention du génocide et la responsabilité de protéger (OSAPG). Elle s’appuie sur le Forum multipartite qui s’est tenu au début du mois et qui a rassemblé des organisations de la société civile, des experts des droits humains, des entreprises de technologie et de réseaux sociaux, dont Facebook, YouTube et TikTok, ainsi que des représentants des gouvernements, afin de formuler des recommandations en accord avec la Stratégie et le Plan d’action des Nations Unies pour la lutte contre les discours de haine. Adoptant une approche fondée sur les droits humains et la liberté d'expression, la Stratégie met spécifiquement l'accent sur le rôle de l'éducation dans la lutte contre les discours de haine, y compris leurs causes profondes et leurs éléments moteurs.
Dans le contexte de la COVID-19, les discours de haine prolifèrent, aggravant les préjugés, les stéréotypes et la discrimination préexistants, notamment la xénophobie, le racisme, l’antisémitisme, la haine antimusulmane, la misogynie et la haine contre les personnes LGBTQI+.
La Conférence mondiale des ministres formulera des recommandations sur les priorités à mettre en œuvre pour lutter contre les discours de haine à tous les niveaux de l’enseignement, notamment au moyen de politiques visant à développer les compétences relatives à la citoyenneté numérique, l’éducation aux médias et à l’information et une formation adéquate des enseignants.
« Les discours de haine se multiplient et constituent une menace mortelle. L’éducation est l’un des moyens les plus puissants dont nous disposons pour nous attaquer aux causes sous-jacentes de la haine en déconstruisant les préjugés à la racine, en développant l’esprit critique et en enseignant les droits humains, le respect de l’autre et les valeurs de tolérance, de pluralisme et de non-discrimination », a déclaré Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO.
-- Audrey Azoulay, UNESCO Directrice Générale
Le développement des réponses éducatives visant à renforcer la résilience des élèves face aux discours d’exclusion et de haine est également au cœur de l’Agenda 2030 pour l’éducation, et plus particulièrement de la Cible 4.7 de l’Objectif de développement durable 4 (ODD 4), qui concerne les finalités sociales, morales et humanistes de l’éducation. L’éducation à la citoyenneté mondiale ainsi que l’éducation aux médias et à l’information sont des piliers essentiels de l’éducation transformatrice car ils permettent aux apprenants d’acquérir des compétences pour évaluer et produire des informations et des messages de manière critique, et d’être des défenseurs actifs de sociétés plus pacifiques, tolérantes, inclusives, sûres et durables.
Le travail de l’UNESCO et de ses partenaires pour lutter contre le discours de haine couvre de multiples domaines, avec des projets et des recherches en cours, notamment :
Pour plus d’informations et de ressources : https://fr.unesco.org/news/lutter-contre-discours-haine-ledu...
Contact presse : Clare O’Hagan : c.o-hagan@unesco.org +33 145681729