Cet article analyse les pratiques démocratiques de groupes populaires en alphabétisation en utilisant le prisme des différences culturelles entre participants et animateurs. Il vise à enrichir les discussions et réflexions sur l’amélioration des pratiques démocratiques dans les organismes. Il fait le constat que les pratiques correspondent à la culture des animateurs et non à celle des participants, ce qui a pour effet de diminuer le pouvoir de ceux-ci. Un tel constat émane, d’une part, de la perception qu’ont les participants des pratiques démocratiques telles qu’ils les vivent et, d’autre part, d’observations des interactions entre animateurs et participants. En résulte l’importance de tenir compte des différences culturelles entre participants et animateurs pour une amélioration des pratiques démocratiques. Des pistes de solutions concrètes sont proposées dans ce sens.