Universitaire pour l’avenir
En tant que premier cadre partant à la retraite, on m’offre le privilège d’écrire cet édito, que je consacre à l’opportunité que représente l’ancrage universitaire de notre ONG. Pendant mes quelques années au sein de cette organisation, j’ai pu observer et contribuer à quelques initiatives qui m’ont convaincu de la valeur ajoutée d’être une ONG universitaire. Les interactions avec l‘UCLouvain les plus intéressantes et pertinentes sont selon moi celles qui impliquent et renforcent des organisations et universités du Sud. Le développement durable étant avant tout l’affaire des citoyens locaux concernés, notre binôme avec l’UCLouvain doit relever le défi de renforcer les capacités locales du Sud à formuler et mettre en oeuvre ses propres politiques de développement : évoluer d’une dépendance aux idées du Nord vers une interdépendance avec les idées du Sud.
J’encourage donc l’équipe à soutenir les capacités de recherche et d’innovation des partenaires du Sud. C’est le meilleur gage d’une appropriation de leur développement et d’une adaptation à leur contexte de stratégies adéquates. Au Nord, de nombreux chercheurs universitaires participent aux processus multi-acteurs qui orientent nos propres transitions sociétales. Pourquoi ne pas contribuer à cette capacitation-là au Sud ? Le défi pour Louvain Coopération consisterait alors à développer de plus en plus de collaborations incluant des ONG, étudiants et chercheurs universitaires du Sud. Ainsi nous pourrons évoluer vers des alliances entre partenaires de plus en plus égaux, et améliorerons notre ancrage social au sein du milieu universitaire. Les processus de transformations des productions agricoles présentés dans ce numéro de Devlop’ sont au coeur de cette problématique d’appropriation. Bonne lecture !