Les droits de l’homme sont un patrimoine de l’humanité. L’idéologie qui les sous-tend repose sur un présupposé humaniste qui fait de la dignité humaine une constante imprescriptible. Les droits de l’enfant qui sont une application particulière des droits de l’homme connaissent des violations souvent massives qui heurtent le bon sens. La situation en Afrique subsaharienne est d’autant préoccupante que la précarité, les conflits armés et certaines pesanteurs socioculturelles constituent des pierres d’achoppement à la jouissance effective des droits par les enfants. Les conséquences des violations tous azimuts de ces droits sont si pesantes au point de constituer un drame humain et social dans ce continent. Les stratégies d’éradication de ce phénomène exigent non seulement l’activation des mécanismes juridiques et répressifs opérationnels mais aussi l’intégration des rationalités humaniste, personnaliste et existentialiste dans les systèmes éducatifs africains. La teneur éthique et humaniste de ces pensées pourrait infléchir même les esprits les plus rigides.