Née d’une remise en question de l’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire (ECMS) dans les universités belges francophones, l’ambition de ce travail était de déceler l’influence que pourrait avoir sur celles-ci l’instauration des services-learnings comme pédagogie universitaire. Une telle interrogation nous a amené à nous questionner sur l’universalité de l’ECMS. Considérant qu’elle devrait être accessible à tous au regard de son essence même, cela n’est pourtant pas le cas, notamment du fait qu’elle est réservée à un public limité, à savoir aux élèves de l’enseignement fondamental et du secondaire ainsi qu’une portion infime d’étudiants universitaires, déjà sensibilisés aux thématiques de l’ECMS (SONECOM, 2018 ; cfr. annexe). Dès lors, nous questionnons l’efficacité des activités actuelles d’ECMS, organisées à l’université, grâce à une grille d’analyse adaptée des travaux de GÉRARD, psychopédagogue. Cette dernière nous permet de dresser l’état des lieux de l’ECMS, pouvant être résumé de la sorte : les activités d’ECMS actuelles à l’Université sont réservées, presqu’exclusivement, à des étudiants de master, sensibilisés par les enjeux globaux, issus de filières plutôt humanistes, comme les sciences sociales (SONECOM, 2018 ; Pirotte et Fettweis, 2018). Pourtant, le large pourcentage des étudiants restants n’est pas contre l’expression d’une citoyenneté plus active ; beaucoup y sont même très favorables mais expliquent leur inaction par un manque d’opportunités (SONECOM, 2018 ; cfr. annexe). Ne doutant pas pour autant de la qualité des activités d’ECMS, nous nous demandons quelle est la capacité pour ces acteurs de capter de nouveaux publics. Afin de pallier à ce manque de visibilité, nous proposons aux étudiants de s’essayer à l’ECMS, grâce à une application contraignante de la pédagogie des services-learnings.