La pluralité d’opinions éclairées est une condition sine qua non du développement démocratique de nos sociétés. La qualité des informations diffusées par les médias – traditionnels et nouveaux – est déterminante dans la formation de l’opinion publique. C’est pourquoi l’UNESCO met un accent tout particulier à l’éducation aux médias et à l’information qu’elle considère comme une compétence citoyenne fondamentale du XXIe siècle.
La liberté d’expression et la libre circulation des idées par les mots et l’image font partie des principes constitutifs de l’UNESCO et sont au cœur de l’Agenda 2030 pour le développement durable. L’UNESCO soutient le travail des journalistes et militants déterminés qui défendent ces libertés fondamentales, comme le journaliste Dawit Isaak, lauréat du Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano 2017, dont on peut découvrir le portrait dans ce numéro du Courrier de l’UNESCO.
Au cours de cette dernière décennie, plus de 800 professionnels des médias ont été victimes de crimes visant à museler la libre expression. Seul un meurtre sur dix a donné lieu à un jugement. Cette impunité est inacceptable et alimente encore la spirale de la violence dans le futur. C’est pourquoi l’UNESCO s’engage de toutes ses forces pour y mettre un terme, sur tous les continents, comme une condition indispensable de sociétés pacifiques et d’autant plus robustes qu’elles sont mieux informées.
À l’ère de la « post-vérité », le rôle de l’UNESCO est plus important que jamais, et ce nouveau numéro du Courrier est une belle occasion de renouveler notre engagement fondateur à soutenir l’information et la communication pour construire la paix dans l’esprit des hommes et des femmes.