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L'UNESCO participe au sommet des ministres du numérique du G20

Pour construire un avenir meilleur, nous devons revoir nos ambitions à la hausse et améliorer notre collaboration numérique. Cela est d'autant plus important en ce qui concerne les nouvelles technologies telles que l'intelligence artificielle (IA), l'informatique quantique, les chaînes de blocs ou encore l'internet des objets.

 

Tel était le message d'une délégation de haut niveau de l'UNESCO au sommet du G20 des ministres du numérique qui s’est tenu la semaine dernière, à Trieste, en Italie. Le G20 rassemble les plus grandes puissances économiques, qui représentent 60 % de la population mondiale et 80 % du PIB de la planète.

 

Dirigée par Tawfik Jelassi, le Sous-Directeur général pour la communication et l'information, l'équipe de l'UNESCO comptait parmi ses membres Gabriela Ramos, Sous-Directrice générale pour les sciences sociales et humaines.

 

Dans ses observations, le Sous-Directeur adjoint T. Jelassi (ancien ministre du numérique) a fait état des leçons tirées de la pandémie de Covid-19.

 

« La numérisation a servi de bouée de sauvetage à beaucoup d'entre nous pendant la pandémie. Néanmoins, certaines inégalités numériques ont été mises en lumière, notamment concernant l'accès à internet ainsi qu'à des connaissances et des informations fiables, ou encore les inégalités quant aux compétences et à la capacité à créer de la richesse grâce aux technologies numériques. »

   -- Tawjik Jelassi, Sous-Directeur général de l'UNESCO pour la communication et l'information

 

Le Sous-Directeur général a présenté les mesures prises par l'UNESCO pour réduire, voire éliminer, ces trois facteurs d'inégalités grâce au guide pour le développement numérique approuvé par les États membres de l'UNESCO. « Le guide, a-t-il déclaré, suit les principes de DOAM : Droits de l'homme, Ouverture, Accessibilité et gouvernance Multipartite. »

 

Le Sous-Directeur général a invité les ministres du numérique à utiliser les indicateurs sur l'universalité d'internet pour évaluer les écosystèmes numériques nationaux et les guides politiques de prise de décision. Il a ensuite mis en avant les outils de « Référentiel de compétences TIC pour les enseignants », ainsi que le nouveau programme d'éducation aux médias et à l'information de l'Organisation. 

 

M. Jelassi a également incité les ministres du G20 à se joindre aux « consultations mondiales de l'UNESCO pour améliorer la transparence des réseaux sociaux sur la façon dont elles partagent les informations qu'elles reçoivent, y compris via les algorithmes. » 

 

Concernant la question de l’IA, le Sous-Directeur général a souligné que l'UNESCO venait de terminer une évaluation des besoins en IA de 32 pays d'Afrique et offrirait bientôt à 23 000 opérateurs judiciaires dans 150 pays une formation sur l’IA et la primauté du droit. « De même, nous déploierons bientôt des plateformes de développement de compétences en matière d'IA pour les jeunes et les responsables politiques », a-t-il ajouté.

 

Gabriela Ramos, Sous-Directrice générale pour les sciences humaines et sociales, qui dirige le travail de l'UNESCO sur l'éthique de l'IA, a présenté aux ministres du G20 le potentiel du projet de Recommandation sur l'éthique de l'intelligence artificielle de l'UNESCO. 

 

Elle s'est exprimée sur ce processus qui sera à l'ordre du jour de la Conférence générale de l'UNESCO en novembre : « Les pays du G20, en collaboration avec l'UNESCO, ont mis au point des normes mondiales ambitieuses en matière d'éthique de l’IA. »

 

« La Recommandation vise à aboutir à un consensus international sur le « pourquoi », mais aussi le « comment » de la gouvernance éthique de l’IA pour protéger et renforcer les droits de l'homme, la dignité humaine, l'inclusivité et la non-discrimination », a-t-elle déclaré.

 

La délégation de l'UNESCO a mené plusieurs négociations bilatérales avec d'autres délégations présentes, notamment celles d'Arabie saoudite, d'Argentine, du Brésil, d'Italie, du Rwanda, de Turquie, et de l'OCDE.

 

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