Le recours à l’art et au processus créatif est fréquent dans les organismes communautaires qui interviennent auprès des jeunes. Ce sont des outils précieux pour développer l’estime de soi des adolescent·e·s et des jeunes adultes et certaines compétences socioprofessionnelles. On leur reconnaît aussi des bienfaits quant à la prévention de certains comportements à risque et problématiques sociales (consommation, décrochage scolaire, etc.).Les Muses : Centre des arts de la scène, Oxy-Jeunes, Atelier 19 et le Café Graffiti ont fait le choix de la culture comme principal champ d’intervention. Ils ont fait le pari, il y a plus de vingt ans pour certains, que la pratique artistique peut avoir des retombées importantes sur la santé et le mieux-être des personnes tout en contribuant au développement social des communautés. Leurs approches, différentes dans la forme, mais similaires dans les impacts observés, se situent à cheval entre la culture, l’éducation et l’intervention sociale.Ces organismes comptent de nombreux appuis dans leur communauté. Pourtant, leurs démarches pour obtenir du financement récurrent à leur mission se sont toujours soldées par des refus. Leurs pratiques innovantes, autant sur le plan social qu’artistique, n’ont jamais trouvé de port d’attache ministériel. C’est au coût de bien des efforts qu’ils parviennent à assurer une fragile pérennité à leur modèle d’intervention.Nous vous invitons, dans les prochaines pages, à décou-vrir ces quatre organismes et à réfléchir avec nous à une façon d’en assurer la survie. Dans le contexte actuel, où il nous faut trouver des moyens pour favoriser le vivre-en-semble et où l’on cherche à solidifier le tissu social, ces organismes offrent des solutions concrètes, éprouvées et somme toute, peu coûteuses.